La nouvelle vient de tomber et surtout de confirmer le fait que le rallye Dakar s’offre une troisième chance controversée en Arabie Saoudite après 29 éditions entre l’Europe et l’Afrique et 11 en Amérique latine.
Aujourd’hui, le rallye Dakar qui reste incontestablement le plus célèbre des rallyes-raid, fait de nouveau ses valises pour prendre un nouveau départ controversé à partir de 2020. Et ce sera donc pour une destination déjà connue, à savoir l’Arabie Saoudite.
Et c’est au travers d’une annonce publiée dans un communiqué hier, lundi 15 avril 2019, que l’organisateur ASO nous en dit beaucoup plus sur le sujet : « Après trente années à sillonner et découvrir l’Afrique et dix ans à s’émerveiller des paysages sud-américains, le plus grand rallye du monde va écrire un nouveau chapitre au sein des déserts mystérieux et profonds du Moyen-Orient, en Arabie Saoudite. ».
Cet accord court donc effectivement sur cinq ans. Une occasion ici de donner un nouvel élan à une épreuve qui est, il faut bien l’avouer, en perte de vitesse auprès des concurrents et du public depuis quelques années déjà. Et ce sera en dépit des manquements du pays en matière de droits de l’Homme ou encore de son implication dans la guerre au Yémen…
Mais revenons-en au sujet et revoyons ensemble les origines de cette course créée en 1978. Elle est alors appelée Paris-Dakar à cette époque et se trouvait disputée entre l’Europe et l’Afrique jusqu’en 2007. Elle déménagera ensuite en Amérique du Sud, histoire de se prémunir de la menace terroriste et fera étape en Argentine, au Chili, au Pérou, en Bolivie et brièvement au Paraguay entre 2009 et 2018.
Mais le constat est flagrant et sans appel et l’organiser dans cette région devenait alors de plus en plus compliqué. L’épreuve subit des ralentissements du fait des politiques d’austérité et des contraintes météorologiques et c’est ainsi que l’édition 2019 a été la première à n’avoir eu lieu que dans un seul pays : le Pérou. Une suite logique cependant juste après les retraits du Chili et de la Bolivie.
Il faut bien avouer que d’un point de vue sportif, les quelques 2 millions de km² de superficie qu’offre l’Arabie Saoudite reste un excellent terrain de jeu pour ce genre de tournoi automobile. Mais il ne faut pas occulter le fait que c’est également un point d’entrée intéressant pour négocier avec de nombreux pays voisins.
On sait par exemple qu’en Amérique latine, le terrain n’était plus vraiment une surprise.
Le motard français Xavier de Soultrait expliquait par exemple auprès de l’AFP : « On connaissait le terrain par cœur. Certains jours, on ne regardait même pas le carnet de route distribué aux équipages. Dans un pays neuf, on retrouve l’essence du rallye-raid. C’est bien aussi pour l’équité du sport. En Amérique du Sud, les gens passaient facilement les frontières pour faire des reconnaissances, ce qui est interdit. Ce ne sera pas possible en Arabie Saoudite. ».
Si vous pariez en ligne sur des sites de bookmakers comme Ladbrokes, vous pouvez alors déjà prendre en compte que vous pourrez miser sur Xavier de Soultrait qui, à l’instar des autres pilotes professionnels, ne manquera pas l’événement, sauf en cas de raison sportive. Celui qui est actuellement le 7e du classement moto en 2019 ne compte pas pour autant se taire sur la question des droits de l’Homme et témoigne donc à ce sujet, avec un peu d’espoir dans la voix : « Y aller et aborder les sujets qui fâchent, peut-être que ça peut aider. Pour moi, c’est même un devoir d’essayer d’avoir un petit mot. ».
De Soultrait estime par contre que des amateurs et leurs sponsors pourraient bien décider de boycotter cette destination plutôt controversée tout en expliquant également que le contingent de pilotes sud-américains débarqués au Dakar ces dernières années devrait également se réduire. Mais, le décalage horaire étant très faible avec l’Europe, cela reste un argument légitime auprès des médias et plus principalement des télévisions.
Le Français David Castera qui est le nouveau directeur de l’épreuve ; qui a participé pour sa part à l’épreuve en moto puis comme copilote en auto et en a été le directeur sportif entre 2006 et 2015, se montre rassurant de son côté en déclarant : « Je suis déjà inspiré et heureux de devoir tracer un parcours dans une géographie aussi monumentale et propice aux itinéraires les plus audacieux. Sport, navigation, dépassement de soi seront à l’évidence magnifiés dans ces territoires faits pour le rallye-raid. »
De son côté, le Prince Abdulaziz bin Turki AlFaisal Al Saud qui est le président de l’Autorité générale des sports en Arabie Saoudite, commente : « Notre pays est passionné par le sport et notre objectif stratégique est de nourrir cet appétit à mesure que nous progressons vers la réalisation de notre Vision 2030 dont le sport est un des piliers. ».
Si vous vous passionnez pour ce rallye et que vous souhaitez suivre son évolution pour miser dessus par exemple prochainement sur des sites comme Bet777 ou encore betFIRST, sachez qu’une conférence de presse donnera plus de détails sur l’événement jeudi 25 avril à Al Qiqqiya, près de la capitale saoudienne Ryad.